Friedrich  WOHLER


Chimiste allemand né à Eschersheim, près de Francfort-sur-le-Main et mort à Göttingen. Wöhler commence ses études de médecine à Marburg en 1820, puis à Heidelberg. Là, L. Gmelin le persuade de se consacrer à la chimie et l’envoie un an à Stockholm dans le laboratoire de Berzelius. Docteur en médecine (1823), il décide de se consacrer à la chimie qu’il enseigne à Berlin et à Cassel ; il est nommé, en 1836, professeur de chimie à la faculté de médecine de Göttingen, directeur de l’institut de chimie de cette ville, et inspecteur général des pharmacies du Hanovre.

En 1824, il publie les résultats de ses recherches sur le cyanate d’argent et sa découverte de l’isomérie. Quatre ans plus tard, il réussit à Berlin la synthèse de l’urée, à partir du ferrocyanure de potassium. " Je peux, déclare-t-il, faire de l’urée sans avoir besoin de reins ou même d’un animal, fût-il homme ou chien. " Cette synthèse met en cause, pour la première fois, l’existence même de la " force vitale ", qui, pensait-on, habitait les corps issus des êtres vivants.. En 1862, il produit l’acétylène à partir du carbure de calcium. Ses travaux sur les silicones ont permis l’extension actuelle de cette branche de la chimie.En 1830, il rencontre Justus von Liebig, qui poursuit des recherches similaires sur les cyanates ; refusant toute rivalité, les deux savants se lient d’une profonde amitié renforcée par des travaux en commun. Ils extraient, en 1837, l’amygdaline à partir des amandes amères, et découvrent l’acide benzoïque en oxydant l’amygdaline par l’acide nitrique. En 1832, ils publient les résultats de leurs très importants travaux sur le radical " benzoyl ", travaux qui ouvrent une brèche dans ce que Wöhler appelle " la sombre forêt de la chimie organique ".