Page d'accueil Page d'accueil

HISTORIQUE


  En 1690, dans son Cours de chymie, Nicolas Lémery introduisit la distinction entre la «chimie minérale», qui ne faisait intervenir à l'époque que des composés inertes, et la «chimie organique», dont les substances sont issues des animaux et des végétaux.  Jusque vers le milieu du XIXe siècle, la chimie organique était limitée aux substances extraites des organismes vivants. On pensait alors que les corps organiques possédaient une «force vitale» qui les différenciait des substances minérales et qui expliquait le peu de ressemblances notées entre ces deux types de substances. Les chimistes étaient néanmoins capables de transformer un composé provenant du règne vivant en un autre issu du même règne. Cependant ils distinguaient les substances qui n'avaient aucun rapport avec le règne vivant, tels le soufre ou le salpêtre, de celles qui provenaient des organes vivants : viscères des crapauds, venin de serpent, etc. Ils faisaient donc la distinction entre la chimie minérale et la chimie organique. Il était généralement admis que, élaborées par la « force vitale », les substances organiques formaient une catégorie à part, qui ne pouvait obéir aux mêmes règles que les substances minérales.
 L'étude des substances organiques par les chimistes français Eugène Chevreul (1786-1889), Gay-Lussac, Jacques Thenard (1777-1857), puis surtout par le chimiste allemand Justus von Liebig (1803-1873) va permettre de gros progrés. 

De nombreux travaux de première importance allaient conduire ensuite à adopter les formules développées et à comprendre le lien profond qui existe entre la structure réelle d'un composé et sa formule développée. Parmi ces travaux, on peut citer la découverte de la tétravalence du carbone (Kekule von Stradonitz) 
L'avènement de la chimie organique est souvent associé à l'expérience réalisée en 1828 par le chimiste allemand Friedrich Wöhlerqui parvint à transformer un composé inorganique, le cyanat d'ammonium, en une substance organique, l'urée. Avec sa découverte, Wöhler brisa la barrière entre les composés inorganiques, ou composés minéraux, et les substances organiques. 

 . De 1850 à 1865, le chimiste français Marcelin Berthelot(1827-1907), professeur au Collège de France, se consacre à la synthèse organique et reconstitue le méthane, l'alcool méthylique, l'acétylène, le benzène à partir de leurs éléments, et expose ses théories dans son livre la Chimie organique fondée sur la synthèse. Actuellement, on peut synthétiser près d'un million de composés, parmi lesquels rares sont les produits que l'on trouve dans la nature.

Page d'accueil Page d'accueil
en